Caprioli - Le moulin de la Pepette
De profession, Pascal Legouet est architecte. «J'aménageais des stands pour des salons. Dans les espaces verts, les plantes ne résistaient pas à la chaleur des halls d'exposition. J'ai essayé des oliviers. Les oliviers, c'est joli, c'est costaud, et ça garde les feuilles l'hiver. J'ai commencé à acheter des oliviers en Espagne, pour décorer les stands de mes clients. Après les salons, j'avais toujours les oliviers. J'ai eu l'idée de les planter sur des terres que mes parents possédaient à Cordes-sur-Ciel. Je me suis dit: ça tiendra ce que ça tiendra. Contrairement à ce que me promettaient les gens, ça a tenu. On a toujours l'impression que Midi-Pyrénées est dans le Grand nord. Mais nous sommes à la même latitude que Florence en Italie. Dans la vallée du Rhône, il y a des oliviers beaucoup plus au nord.»
«Ce sont les hivers de 1949 et 1954 qui ont fait disparaître les oliviers du Tarn. Personne n'avait fait le pari d'en replanter. Pascal Legouet l'a fait. Il a ressuscité cette culture ancestrale. Du coup, des viticulteurs ont commencé à arracher des vignes pour mettre des oliviers à la place. Ils ont compris qu'on peut associer les deux productions», applaudit Brigitte Escribe. Ils pourront presser leur huile au moulin de Cordes. Des Audois le font déjà.
Pascal Legouet, qui a contracté «une passion pour cet arbre», a appris son nouveau métier d'oléiculteur à la faculté de médecine de Montpellier. Il a aussi recruté un ouvrier, Sébastien Chaillet.